Un monolithe dans la salle des pas perdus

Une oeuvre de Jean-Paul Marcheschi au TGI de Toulouse
19/12/2018 - mise à jour : 19/12/2018
intérieur de la salle des pas perdus

 

La salle des pas perdus du tribunal de grande instance de Toulouse  est ouverte sur la ville par une entrée entièrement vitrée, la transformant en place urbaine. Cette ouverture vient d'être réaffirmée par la signature récente d'une convention entre le ministère de la Justice, représenté par les chefs de cour, et la Ville de Toulouse réglant  les conditions d'installation d'une pièce monumentale réalisée par Jean-Paul Marcheschi qui bénéficie d'une rétrospective, intitulée « l'alphabet des astres », au musée Paul-Dupuy, situé à proximité du palais de justice.

Jean-Paul Marcheschi est né en 1951 à Bastia. Après avoir utilisé les techniques classiques de la peinture et du dessin, il a abandonné, en 1984,  pinceaux, fusains et crayons pour le feu qui deviendra son instrument de travail exclusif.

L'œuvre  « les 11 000 portraits de l'humanité » installée sous une verrière de 700 mètres carrés culminant à 25 mètres de hauteur, montre des portraits d’inconnus, et de proches, portraits de la mère, du père, de la fratrie, autoportraits. En les peignant au feu, Jean-Paul Marcheschi tente d’exprimer à la fois leur extrême singularité et leur part d’universalité.

L'œuvre, mesurant 6 mètres de haut et 4,40 mètres de large, est composée par 420 portraits réalisés sur des feuilles au format 21x29,7 cm.

Ces portraits sont encadrés par une structure métallique sombre qui n'est pas sans rappeler le monolithe, à la fois attirant et inquiétant, qui apparaît à trois moments dans le film de Stanley Kubrick, l'Odyssée de l'espace.