Les décors du plafond originel de la Grand’Chambre exposés
Les décors du plafond originel de la Grand’Chambre exposés
Créé par l’édit de Saumur signé par Charles VII le 11 octobre 1443, le parlement de Toulouse est le premier parlement de province.
Il siège pour la première fois, le 4 juin 1444, au Château narbonnais, dans la salle neuve.
La Grand’Chambre, édifiée à l’extérieur du château, est achevée le 8 octobre 1492. François Ier et Charles IX y ont tenu un lit de justice.
Cette salle est aujourd’hui la première chambre de la cour d’appel de Toulouse.
Mesurant 20 mètres de long, 14 de large et 8 de haut, elle est éclairée par cinq fenêtres sous un arc brisé gothique, sur sa façade méridionale, donnant désormais dans la salle des pas perdus du nouveau palais de justice.
Le décor de la Grand’Chambre a été repris plusieurs fois au cours du XIXème siècle, la dernière datant de 1889.
Les murs sont parsemés de la lettre R – pour République – mais le peintre a laissé percer dans son tracé la lettre K – pour Karolus – en souvenir du fondateur du parlement, dont l’initiale ornait les murs de cette salle avant sa restauration.
Son plafond compte 187 caissons. Leurs fonds sont décorés de roses ou de fleurs d’églantier.
Ne sont visibles actuellement que les peintures réalisées en 1964, sur du contre-plaqué.
Celles-ci reproduisent les motifs peints au XIXème siècle, qui étaient en mauvais état.
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L’étude menée en 1997 par Bernard VOINCHET, architecte en chef des Monuments Historiques, a révélé la présence, sous la peinture du XIXème siècle, d’un badigeon gris passé au XVIIIème siècle sur l’ensemble des caissons et, encore en-dessous, la présence du décor d’origine.
Au XVème siècle, le plafond comptait 247 caissons. Une corniche mise en place vers 1830 a occulté la rangée périphérique.
Les fonds sont peints de fleurs et le décor des solives est figuratif (visages et animaux).
Quelques éléments de ce plafond originel peuvent désormais être contemplés dans le couloir menant à la salle Duranti.