TJ Grenoble : conférence de presse à l’occasion de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes

L’occasion d’un bilan des actions menées en 2020 et d’une présentation des projets 2021
27/11/2020 - mise à jour : 27/11/2020
Crédit photo Dauphiné Libéré, avec son aimable autorisation
Conférence de presse - Crédit photo Dauphiné Libéré, avec son aimable autorisation

Crédit photo : Dauphiné Libéré, avec son aimable autorisation 

Devant les médias locaux*, Mme Delphine Humbert, 1ère vice-présidente du tribunal judiciaire de Grenoble en charge du pôle famille, Mme Corinne Lemariey, conseillère déléguée égalité femmes hommes et lutte contre les discriminations de Grenoble Alpes Métropole, Mme Isabelle Jahier-Deton, déléguée départementale aux droits des femmes, M. Hervé Ternant, directeur général du CODASE et M. Eric Vaillant, procureur de la République, ont présenté, échangé et commenté le travail effectué au cours de l’année 2020 en matière de lutte contre les violences conjugales et les projets pour 2021.

Tous ont convenu que le Grenelle des violences de septembre 2019 avait eu un effet amplificateur en terme de plaintes reçues (800 procédures enregistrées au bureau d’ordre du parquet en 2019 et autour de 900 probablement à la fin de l’année 2020), de jugements correctionnels rendus (100 jugements de condamnation en 2019 et 130 au 31 juillet 2020) ou d’ordonnances de protection (+35% en 2020).

Mais c’est aussi en terme de prise en charge et d'accompagnement des victimes que le Grenelle a eu un effet bénéfique, avec notamment  la suppression des mains courantes, remplacées à Grenoble, dans tous les cas, qu’il y ait plainte ou non, par des auditions détaillées réalisées par les policiers et gendarmes.

La flotte des téléphones grave danger (TGD) est aussi passée de 3 à 12 en un an et 3 dispositifs anti-rapprochement destinés à équiper les victimes de violences viennent d’être reçus. Ils seront remis aux victimes par la substitute référente violences conjugales du parquet lorsque l’auteur des coups sera lui-même équipé d’un bracelet anti-rapprochement (BAR) par l’administration pénitentiaire. L’arrivée le 1er décembre 2020 d’une juriste assistante supplémentaire au parquet dans le cadre de la « justice de proximité » permettra de développer l’efficacité de la lutte contre les violences faites aux femmes.

L'ouverture du point d'accueil le Relais, espace de rencontre parents-enfants et lieu de passage de "bras à bras" des enfants de parents en conflit, vient de voir le jour dans le cadre du dispositif co-animé par la Métropole et l'Etat au sein du CISPD. ​

De même l’association CODASE, partenaire ancien du tribunal judiciaire de Grenoble pour les enquêtes sociales rapides et les médiations, a recruté une 3ème intervenante judiciaire pour développer l’éloignement du conjoint violent dans le cadre des alternatives aux poursuites. Son directeur général a aussi présenté le projet de stage de responsabilisation des conjoints violents que le tribunal judiciaire de Grenoble aimerait mettre en place en 2021 s’il obtient les financements nécessaires.

Le président de Grenoble Alpes Métropole et sa conseillère Mme Lemariey soutiennent ce projet, qu’il vont présenter dès que possible aux élus de la métropole grenobloise en vue de le financer.

Avec ce projet de stage et la perspective de signer prochainement une convention pour la prise de plainte à l’hôpital des victimes de violences conjugales hospitalisées, l’année 2021 s’annonce encore riche d’initiatives pour améliorer l’efficacité de la lutte contre les violences faites aux femmes.

 

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https://c.ledauphine.com/faits-divers-justice/2020/11/25/violences-conjugales-plus-de-plaintes-et-plus-de-sanctions

https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/le-confinement-affole-le-compteur-des-violences-conjugales-1606327138