Beau succès pour la Nuit du Droit
A Grenoble, le succès de cet événement ne s’est pas démenti puisque plus de 1800 personnes ont passé les portes du palais de justice, largement plus que pour les précédentes éditions et bien au-delà des prévisions. Les étudiants, en particulier, sont venus en nombre se renseigner sur les carrières juridiques et écouter les différentes conférences proposées.
Au programme étaient proposées 13 conférences, plusieurs animations et une vingtaine de stands différents. L’événement a été entre autres l’occasion de présenter le travail en amont et en aval des audiences, des premières investigations à l’accompagnement des victimes. Les forces de sécurité intérieures (douanes, police, gendarmerie) ont présenté leur matériel et leurs méthodes d’investigation et d’intervention. Autour d’une scène de crime, le public a été amené à échanger avec des médecins légistes du CHU de Grenoble et avec les scientifiques de la police et de la gendarmerie qui ont proposé des démonstrations de relevés d’empreintes et de réactifs luminescents. Le public a également pu assister au travail d’un chien de recherche de stupéfiants.
Par ailleurs, plusieurs associations ont présenté l’accompagnement et la prise en charge des victimes, en particulier des femmes victimes de violences. Des expériences et réflexions autour de la justice restaurative ont également été présentées au cours d’une conférence.
Des animations interactives ont enfin été proposées, permettant aux visiteurs de se mettre quelques instants dans la peau d'un magistrat face à une affaire à juger, ou de soulever les irrégularités possibles au sein d'un bureau de vote.
A Gap, malgré une pluie battante qui ne les a pas rebutés, les visiteurs ont afflué pour la première édition haut-alpine de l'événement. Accueillis par les chefs de juridiction, ils ont pu, pendant 3 heures, aller au contact des professionnels du droit et leur poser toutes les questions qui leur tenaient à coeur. Ici aussi les professionnels ont choisi de présenter leurs métiers sous forme de stands didactiques, au moyen par exemple d'une simulation de scène de crime ou d'une exposition pédagogique sur les droits et devoirs des mineurs.
A Valence, les chefs de juridiction et le président du CDAD de l'Drôme ont opté pour une soirée culturelle et historique, proposant au public drômois de revenir sur le procès d’un personnage emblématique de l'histoire locale, Louis Mandrin.
Pour l’occasion, Alain Balsan, avocat honoraire au barreau de Valence dont il a été le bâtonnier et docteur en histoire des institutions et des faits sociaux, est venu évoquer l’histoire de ce contrebandier. Par-delà l'image d'Epinal d'un "bandit au grand coeur" qui volait les plus riches pour redonner aux pauvres, il s'est attaché à démontrer qu’il n’était rien de tout cela, mais bien un contrebandier, à la tête d’une bande de malfrats qui « volait l’Etat » et dont les méfaits auront entraîné la mort d’une trentaine de personnes. Des actes qui l’auront conduit à son arrestation puis à son exécution lors du supplice de la roue, place des Clercs, le 26 mai 1755.
Le succès de ces trois manifestations démontre une fois de plus la curiosité des citoyens, avides de découvrir les réalités du fonctionnement de nos institutions, et la diversité de ses acteurs. Rendez-vous est pris pour le 4 octobre 2022 !