La parole aux citoyens - Procès fictif sur l'affaire "SPAGGIARI"
M. Albert SPAGGIARI, a fait l'objet, le 3 février 1978, d'un arrêt de mise en accusation devant la cour d'assises des Alpes-Maritimes :
- du chef du crime de vol en bande organisée, crime visé à l'article 311-9 du code pénal et puni de 15 ans de réclusion et de 150 000 euros d’amende, en l'espèce pour avoir à NICE, les 16-17-18-19 juillet 1976, en tout cas sur le territoire national et depuis temps n'emportant pas prescription, volontairement et frauduleusement soustrait la propriété de l’agence de la Société générale et de divers particuliers, avec cette circonstance que les faits ont été commis en bande organisée,
- du chef du délit d’évasion, faits commis le 10 mars 1977 , délit connexe réprimé à l’article 434-27 du code pénal, et puni de 3 ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.
Le 23 octobre 1979, il a été condamné par contumace pour ces faits, par la cour d’assises des Alpes-Maritimes, à la réclusion criminelle à perpétuité.
Le 6 juillet 1983 il a été interpellé à Paris. Sa condamnation prononcée en son absence a donc été anéantie et il est à nouveau jugé, cette fois dans la composition normale de la Cour d’assises.
A partir de là, un scénario a été rédigé, puis travaillé avec les citoyens non professionnels du droit.
Ils sont retraités, comptables, gérant d’auberge, fonctionnaires... 3 réunions de travail se sont tenues avec les 18 acteurs et des professionnels du procès. L’objectif : étudier le scénario, le faire évoluer et surtout apprendre à incarner la fonction et à comprendre le déroulé d’un procès.
Le 15 octobre, enfin c’est le jour J.
Après la projection du film, le procès a été joué devant environ 200 personnes dans la salle Parodi, la salle des assises.
Quand ils enfilent les robes, ou entrent dans le box la pression monte un peu…
La présidente, ses 2 assesseurs et les 6 jurés tirés au sort partent délibérer.
Pendant ce temps s’engage un délibéré public avec la salle. La culpabilité ne fait aucun débat, mais quelle peine pour Albert SPAGGIARI ?
La salle vote une peine de 12 ans prison.
La cour revient après avoir délibéré, la peine est prononcée : ce sera 15 années.
Bravo à tous les acteurs-actrices de ce procès fictif.
Revivez ce moment en quelques photos !
