Installation du premier président et du procureur général

Deux nouveaux chefs de cour installés à la cour d'appel
08/10/2021 - mise à jour : 08/10/2021
Salle audience

Le 24 septembre 2021, ont été installés les deux nouveaux chefs de cour de la cour d’appel d’Orléans.

Les chefs de cour

En présence de la préfète de région, des élus, des autorités partenaires de la justice, des magistrats et fonctionnaires de la cour, ainsi que des proches, M. BLANC président de chambre doyen et M. BELAN avocat général doyen ont procédé à l'installation des chefs de cour.

Installation des chefs de cour

 Thierry DRACK, premier président.

Thierry DRACK

 

Le premier président a introduit son discours en rappelant que les juges rendent leurs décisions au nom du peuple et qu’il est donc naturel qu’ils soient présentés lorsqu’ils entrent en fonction dans une nouvelle juridiction, au représentant de l’État, aux élus de la Nation, aux élus locaux, ainsi qu’à celles et ceux qui exercent des responsabilités particulières dans la cité.

C’est le sens de l’audience solennelle d’installation qui permet également à la famille judiciaire de reconnaître l’un des siens.

Il a ensuite remercié les personnalités présentes ainsi que le président de chambre doyen et l’avocat général doyen pour leurs mots de bienvenue.

Il n’est pas fréquent que les deux chefs de cour soient installés le même jour, à ce titre le premier président a souligné leur vision commune de la dyarchie, seul l’intérêt de l’institution judiciaire important.

Il a salué le rôle des fonctionnaires, souvent méconnu du public, qui sont garants de la procédure mais ont également l’importance tâche d’accueillir le public.

Après avoir remercié et salué les autorités présentes, il a exprimé combien le rôle de chefs de cour avait évolué en particulier depuis la mise en place de la LOLF (Loi de finances). En effet, la part de l’activité des chefs de cour consacrée à la gestion des ressources est toujours plus grande et s’agissant de deniers publics, il leur appartient de rendre compte. Et la gestion de ces ressources doit conduire à rendre une justice de qualité et dans des temps raisonnables.

Il a précisé que « toute son action sera guidée par le double souci de préserver l’indépendance de l’institution judiciaire dans le ressort et de garantir au justiciable une justice de qualité ».

L’indépendance, a-t-il précisé, doit préserver le juge de toute pression dans l’exercice de ses fonctions juridictionnelles, elle ne serait cependant que privilège si elle n’avait pas pour corollaire la qualité de la justice. Cette indépendance, a-t-il ajouté, doit s’exercer dans le plus profond de la déontologie des magistrats.

Enfin, il a rappelé qu’à travers les états généraux de la justice, dont le format va être défini, l’occasion sera donnée de se retrouver pour discuter de la place de la justice dans la cité, de recueillir les attentes des professionnels mais aussi celles du public.

Denis CHAUSSERIE-LAPREE, procureur général

Denis chausserie-Laprée

Le procureur général après avoir remercié les personnalités présentes et présenté les principaux axes de travail commun, a rendu hommage au travail de M. Jérôme DEHARVENG qui pendant plus de temps a été à la tête du ministère public du ressort et a permis aux juridictions, notamment, de faire face à la crise sanitaire, puis au travail de Mme PAGENELLE, avocate générale qui a assuré l’intérim de nombreux mois ainsi que toute l’équipe du parquet général.

En s’adressant aux chefs de juridictions et directeurs de greffe, il a exprimé sa volonté de développer au sein du ressort un management bienveillant des femmes et des hommes qui y travaillent empreint de respect et non pas d’autoritarisme, sans pour autant renoncer à l’exigence.

Il a ensuite pu exposer les deux thématiques sur lesquelles il souhaite sans attendre faire porter son action au titre de la déclinaison locale de la politique pénale, dont il a la responsabilité.

Le premier axe concernera la protection de l’environnement à travers d’une part le rôle de la justice en matière environnementale (circulaire du 11 mai 2021 visant à consolider le rôle de la justice dans le domaine), d’autre part en étant soucieux de l’empreinte que laissent les activités sur les écosystèmes.

Le deuxième axe sur lequel il souhaite initier une action concerne la prise en charge de la vulnérabilité par notre société et notamment par l'institution judiciaire et la protection des personnes âgées ou handicapées. À travers notamment la détection des situations de maltraitance.

Il a enfin pu conclure son discours en citant Antoine de Saint Exupéry ‘ « Si tu veux construire un bateau ne rassemble pas tes hommes et tes femmes pour leur donner des ordres, pour expliquer chaque détail, pour leur dire où trouver chaque chose. Si tu veux construire un bateau fait naître dans le cœur de tes hommes et de tes femmes le désir de la mer »