Cet évènement, porté par les chefs de cour, soutenu par la Délégation des Affaires Européennes et Internationales de la Chancellerie et l'Ecole Nationale de la Magistrature, vise à familiariser les personnels de la justice, magistrats et fonctionnaires, avocats mais aussi, notaires, huissiers, interprètes-traducteurs, étudiants... à l'Europe de la justice.
Sandra ORUS, première présidente, a rappelé la volonté de la cour de s'engager dans des échanges pérennes, annuels, autour des questions européennes de justice. Elle a appelé de ses vœux une réflexion partagée entre professionnels européens pour « s'approprier l'espace européen de la justice ».
Elle a souligné l'importance de la pédagogie et des échanges dans le cadre du colloque européen autour de thèmes les plus divers en lien avec les pratiques judiciaires.
Dans son allocution d'accueil le procureur général, Jean-Frédéric LAMOUROUX, a souligné l'intérêt de parcourir et de mesurer les avancées d'un idéal Européen de justice avec des professionnels ressortissants de pays communautaires. Il s'est réjoui de ce que les thèmes abordés s'inscrivent dans le périmètre des droits fondamentaux consacrés et défendus par le droit de l'Union.
Le temps d'une journée, des intervenants du monde judiciaire de pays voisins ont échangé sur leurs pratiques et favorisé ainsi une approche concrète de la justice en Europe.
Après une première session consacrée l'an passé au Parquet européen, aux réseaux judiciaires européens et aux juridictions spécialisées en Espagne sur la violence faite aux femmes, la cour d'appel de Caen a choisi cette année d'aborder le thème des modes alternatifs de règlements des différends ( médiation, conciliation, césure), plus particulièrement en Allemagne et en Suisse, une ethnologue judiciaire a apporté son regard sur la justice criminelle en Europe, un atelier a évoqué la promotion des droits de l'homme et leur incidence dans la pratique des professionnels du droit, avec des approches spécifiques tels que la protection des avocats en Europe, le rôle de l'institut international des droits de l'homme et de la paix de l'université de Caen.
Les ateliers de la matinée et de l'après-midi ont été animés par le conseiller Jean-François Villette, en présence de Mme Michaela Brunssen, juge et médiatrice allemande, M. Jean A.Mirimanoff, magistrat honoraire suisse, membre fondateur du GEMME, médiateur, M Philippe Mandon, médiateur indépendant français, Mme Camilla Holzer, juge conciliatrice allemande, M. Lionel Fleury, président de l'association des conciliateurs de justice du ressort de la cour d'appel de Caen, secrétaire national des conciliateurs de France, Mme Christiane Besnier, ethnologue, chercheure associée au laboratoire d'anthropologie culturelle (Université Paris Sorbonne), Bertrand Favreau, avocat au barreau de Bordeaux, président de l'institut des droits de l'homme des avocats européens, Me Julie Launois avocate au Barreau de Caen et Mme Catherine-Amélie Chassin, professeur de droit public, secrétaire générale de l'Institut international des droits de l'homme et de la Paix ( université de Caen)
|